Blues de presse

Publié le par Milady

   Eh oui, une mauvaise nouvelle : la disparition d'Ahmet Ertegun... Un personnage clé de l'histoire du jazz, puisque fondateur en 1947 du label Atlantic Records, et qui joua par là-même un rôle déterminant dans les carrières de John Coltrane ou Ray Charles, mais aussi des Rolling Stones et de Led Zeppelin.

   Ahmet Ertegun, né à Istamboul le 31 juillet 1923, est le fils de Mehmet Munir, conseiller juridique de Mustafa Kemal Ataturk, le père de la Turquie moderne. En 1932, son frère aîné, Nesuhi, l'emmène voir les orchestres de Duke Ellington et Cab Calloway au Palladium Theatre de Londres -- la beauté de la musique de jazz, la puissance du tempo et l'élégance des musiciens : tout concourt à faire tomber le gamin de 9 ans amoureux de la musique.
   En 1947, associé à Herb Aramson, Ahmet Ertegun fonde Atlantic Records ; les bureaux du label sont situés dans un hôtel miteux de Manhattan. L'homme est un excellent juge du potentiel musical d'un artiste autant qu'un homme d'affaires avisé ; il s'adjoint les services des meilleurs producteurs. Alors, petit label devient grand. En 1956, Nesuhi s'associe à son frère -- et Atlantic élargit son catalogue pour accueillir, en plus de quelques uns des jazzmen les plus prestigieux de l'époque, stars de la soul (Aretha Franklin et Otis Redding) et du rock (Yes, Crosby, Stills, Nash & Young).
   En 1967, Ahmet et Nesuhi Ertegun et leur associé, Jerry Wexler, vendent Atlantic Records à Warner Brothers-Seven Arts pour 17 millions de dollars, mais Ahmet reste président du label. Même s'il réduit ses activités en 1996, il continue à fréquenter régulièrement clubs et concerts -- c'est d'ailleurs lors du concert célébrant le soixantième anniversaire de Bill Clinton, le 29 octobre dernier, au Beacon Theater de Manhattan, qu'Ahmet Ertegun a fait une chute dans les coulisses. Il est mort jeudi, sans être sorti du coma.

Publié dans revue de presse

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
S
Le comble c'est que je ne connaissais pas sa biographie! Drôle de parcours dis-donc! Merci d'en parler à une buse... ça "l'éduque" jazziquement parlant hé, héBises Lady Domi et à plus... (achat du sapin cet après-midi.. même si je voulais le remplacer cette année, les autres font la tête donc... hé, hé)
Répondre
M
Sapin... ah oui, c'est vrai. Sapin. Ces trucs qui perdent leurs aiguilles partout et qu'on fiche à la poubelle le 2 janvier.Dommage, moi je trouve que tu en aurais fait un beau, de sapin !Bises M'dame Brasse-Beurnée et bon courage !