Jazz me Blues

Publié le par Lady D.

   Eh eh... Indevinable, je vous dis. Mais quelle importance, du moment que la musique est belle ?
   Bien sûr, comme précisé dans ma réponse à un comm de Madame la Dragonne, j'ai quelques réserves à émettre sur ce CD. Il y a quelques plages qui ne m'enthousiasment pas autant que le «Rocks in my Bed» en écoute ces derniers jours. Essentiellement à cause de la voix de la patronne. Pas que je la déteste, mais je n'accroche pas vraiment ; question de goût personnel. Mais dans l'autre plateau de la balance, on trouve un jeu de piano tour à tour sensible et vigoureux, gorgé de blues toujours (même sur le vieux «Black Boat Song», qu'elle chante en japonais), un merveilleux sens du partage (pas du genre à occuper trop longtemps le devant de la scène, cette Yoko-ci) et une joie de jouer évidente : une vraie bête de scène !

   Je vous disais qu'il n'y avait sur ce Yoko Meets John (Jazz Me Blues Music 003) que des musiciens peu connus. Au soprano très «in the tradition», Clark Dean, un homme au parcours étonnant : il cessa de jouer pendant trente ans pour se consacrer à la photo ; à la batterie, Phil Thomas -- que les amateurs de blues connaissent peut-être pour ses enregistrements aux côtés de Chuck Berry, Buddy Guy et Jimmy Reed, entre autres ; à la contrebasse, l'étonnant Tatsu Aoki -- cet homme-là sait tout faire, il peut tout jouer, blues, musiques traditionnelles japonaises, free, et j'en passe ; au trombone pêchu, John Watson, un ancien pensionnaire du Count Basie Orchestra  (1970/71), également chanteur-conteur désopilant et acteur à l'occasion («Le Fugitif», «Ta Mère ou Moi»)... ceci expliquant en partie cela, à mon avis ; au ténor enfin, le robuste Sonny Seals -- le plus connu de la bande peut-être, partenaire occasionnel de T-Bone Walker, Lockjaw Davis, Aretha Franklin, Quincy Jones ou Frank Sinatra.

   Yoko Meets John est une fête. Musicalement irréprochable, mais plus encore. Émaillé d'éclats de rire, habité de bout en bout par une joie de vivre contagieuse -- particulièrement tangible dans les duos entre John Watson et Yoko Noge : «Cherry» (joli contrechant de Clark Dean et ligne de basse miraculeuse du camarade Tatsu), «I Want a Little Girl» (bel exposé au trombone avec sourdine wa-wa par Watson et solo paroxystique de Sonny Seals), le vieux «Don't You Feel My Leg» jadis chanté par Blue Lu Barker surtout... que, ne sachant plus quoi vous dire, je vous propose d'entendre tout de suite.

 

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«Don't You Feel my Leg» - Yoko Noge (p, vcl), John Watson (tb, vcl), Clark Dean (sop), Sonny Seals (ts), Tatsu Aoki (b), Phil Thomas (dm) - Enregistré au «HotHouse» de Chicago, probablement en 1999.

Publié dans disques de chevet

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S
Le moins que l'on puisse dire c'est que tu as été prolifique ces jours... ;-)SysT
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L
Qu'est-ce que j'ai encore fait ???!!!Yo Sys. Ravie de te compter parmi nous !
D
My Lady,je te souhaite une merveilleuse semaine.<br /> Et des bisous évidemment.
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L
Merci mon Duke.Te souhaite en retour beaucoup de belles choses et t'embrasse.
K
non mais sans rire, tu es au courant de quelque chose à propos du "Chant du griot" ?
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L
Gné ? Un problème ?
C
coucou , chez moi c'est sleep me blues :-) vois le lien là ! tournée de bises humides puisque lundi plus vieux !
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L
Ah ? Les palmes sont de rigueur, par chez toi ?
K
salut chère Lady rien à voir avec le jazz et je vais aussi poser la question à Fred mais tu as vu ? :( ---><br /> <br /> Le "chant du griot" à disparu !!! que se passe t'il ?? il était fabuleux ce site (même si Gahiji ne répondait depuis plusieurs mois déjà)
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L
Juste alors que je commençais à reprendre le dessus... Tu me ramènes à la triste réalité... Oooh, petit frère, mon coeur saigne, Lady est complètement détruite, abîmée de sanglots, aaahhh... J'ai couru, épouvantée, Transsibérien, Tupolev, je pousse dans l'avion des cris terribles... aooouuhh... !